Entre Quenechouan et le Long-Sault

Les rapides du Long-Sault, qui appartiennent aujourd’hui à l’histoire, ont longtemps caractérisé la rivière des Outaouais à la hauteur de la MRC d’Argenteuil. Les rapides qui courraient sur une distance de 21 km, entre Carillon et Grenville, dont la dénivellation atteignait plus de 18 mètres, étaient les premiers obstacles rencontrés par les voyageurs sur la rivière. Nommés Quenechouan (« grand rapide ») par les Oueskarinis, peuple algonquin occupant le territoire au nord de la rivière des Outaouais, les fameux rapides seront rebaptisés Long-Sault par les explorateurs français, sault désignant un rapide ou une chute d’eau en vieux français.

Avec la mise en service de la centrale de Carillon en 1962 et l’inondation de plus de 825 hectares de terres, les rapides du Long-Sault ont été engloutis sous des tonnes d’eau. Le Long-Sault de la rivière des Outaouais est aujourd’hui principalement utilisé comme un espace de loisirs (ex : pêche, navigation de plaisance, sports nautiques, baignade, etc.).

Alors que de nombreux témoins visuels de ces époques sont disparus sous l’eau, nous vous proposons un long saut dans le temps pour découvrir cette histoire. À l’aide de textes, de cartes anciennes, de photos aériennes, d’archives, nous vous proposons un parcours du Long-Sault d’hier à aujourd’hui.

Liste des thématiques abordées

Des voyages de Champlain, où le réputé navigateur faillit se noyer, à la fameuse bataille entre Dollard des Ormeaux, ses compagnons et les Iroquois (1660), des routes de portage du commerce des fourrures au système de canalisation militaire érigé entre Carillon et Grenville (1819-1834), du transport du bois par flottaison aux moulins à scie qui voient le jour aux abords de la rivière, de la navigation commerciale par bateaux à vapeur à la construction de la centrale hydroélectrique de Carillon (1960-1962), c’est plus de 350 ans d’activités humaines qui ont marqué l’histoire récente du Long-Sault.